« Quand la ville danse »
« Quand la ville danse », Biennale de la danse de Lyon
« Quelle aventure ! Qui aurait pu croire en 1996, quand nous avons inventé le Défilé, qu’il y aurait un jour plus de 300 000 personnes au cœur de Lyon pour partager et encourager la passion de milliers d’amateurs, porteurs d’un message de solidarité et d’espoir.
Aucun d’entre nous n’avait rêvé d’un tel succès, une telle nécessité pour la cité de se rassembler autour d’un projet culturel. Car ne nous trompons pas, il s’agit là d’art et de culture avant tout. En confiant à des chorégraphes la responsabilité d’une recherche et d’une proposition inventive, en leur laissant choisir les créateurs – musique, costumes, scénographie- qui portent avec eux le projet, c’est la danse, dans toutes ses formes qui mène le jeu, et conforte l’ensemble de l’édifice Biennale, lui donnant une assise populaire inégalée, un ancrage dans le Grand Lyon, une image humaine et généreuse.
Inscrit dans les dispositifs de luttes contre les formes d’exclusion, le Défilé s’est également révélé comme un formidable terrain d’expérimentations permettant au plus grand nombre, et particulièrement à des publics en difficulté, de prendre une part active et visible à un évènement d’une haute exigence artistique. D’un projet à l’autre, des hommes et des femmes découvrent, se forment à la pratique de la danse, aux arts plastiques, à la réalisation des costumes, des chars, des décors, par le biais d’organismes de formation et d’associations en collaboration avec les artistes engagés.
Des sept Défilés organisés à ce jour, il reste bien sûr des souvenirs gravés dans les cœurs et les mémoires, mais aussi des millions d’images professionnelles et amateures.
Le travail de Jean-François Marin est un nouveau et profond témoignage sur l’engagement d’une ville, Meyzieu, et de ses habitants lors des quatre dernières éditions. Une démarche poursuivie pendant huit ans autour de quatre propositions artistiques fortes, particulièrement originales, signe d’un véritable engagement des porteurs de projets dans la continuité et l’excellence.
Quatre aventures humaines qui ont su mobiliser un nombre croissant de citoyens et qui sont contés ici avec perspicacité et talent. La Danse est l’art de l’éphémère, mais par ces photographies, l’implication, l’énergie, le plaisir communicatif de tous sont désormais et pour longtemps offerts aux regards et aux commentaires.
Juste récompense d’un engagement pour mieux vivre ensemble. »
Guy Darmet, fondateur et directeur artistique de la Biennale de la Danse, octobre 2008.